– 48 heures avant le coup d’état

– 3 ans d’unité populaire

– 1) A longueur d’articles, de déclarations, de communiqués, les dirigeants de l’Unité Populaire ont présenté l’armée chilienne comme une armée démocratique, apolitique, respectueuse de la légalité. Aujourd’hui, cette armée prend le pouvoir par la force, torture, assassine les travailleurs. Comment une « erreur » aussi énorme, aussi tragique, aussi lourde de conséquences est-elle possible ?

– 2) Déjà les réformistes français à commencer par Marchais et Fajon cherchent à expliquer le coup d’Etat militaire chilien sans remettre en cause les voies électorales, pacifiques vers le socialisme. Aussi expliquent-ils que la base sociale de l’UP n’était pas assez large, qu’elle n’a recueilli que 44 % des suffrages aux dernières élections (donc moins que la majorité absolue), que les menées gauchistes ont contribué à lui aliéner les cadres et la petite bourgeoisie. Alors est-il vrai que le coup d’Etat a réussi parce que la base du régime était trop étroite ?

– 3) Armement du prolétariat ? Les réformistes renvoient le vieux mot d’ordre révolutionnaire aux poubelles des provocations gauchistes. D’autres, à demi convaincus, mettent en doute son réalisme : s’armer, comment ?

– 4) De 1970 à 1973, le gouvernement et les partis de l’Unité Populaire ont du faire face à des pressions de plus en plus fortes sur leur gauche, qui ont pris souvent la dimension de véritables débordements. Ces débordements ont été souvent le fait de larges secteurs de la classe ouvrière prenant conscience, à l’épreuve des faits, des limites de l’Unité Populaire. Mais les organisations révolutionnaires d’extrême-gauche ont joué également un rôle décisif dans ces débordements, en particulier le MIR qui, s’il n’est pas la seule organisation d’extrême-gauche, est de loin la plus importante en raison de son implantation. Les autres sont pour la plupart de petits noyaux qui n’ont pu avoir pendant ces trois années qu’un rôle et des responsabilités limités. Le MIR a donc été pendant cette période la seule force capable d’unifier l’extrême-gauche et d’entreprendre la construction, face à l’Unité Populaire, d’un pôle politique et organisationnel capable de rallier les courants qui, dans la classe ouvrière et au sein même des partis de l’Unité Populaire, se dégageaient de l’emprise réformiste. Pourtant, il n’y a pas réussi ; il n’a pas pu apparaître comme une direction de rechange suffisante, au moment des derniers piétinements de l’Unité Populaire. Cela veut-il dire qu’une alternative révolutionnaire était impossible ? Le putsch imparable ?

– Ce qu’on dit les réformistes, ce qu’ont dit les révolutionnaires ?

– Editorial
– LIP : l’imagination au pouvoir
– L’attitude de la direction CGT face aux conflits : LIP, LAROUSSE
– Que sont les luttes pour le PCF ?
– Vers de nouvelles formes de luttes.
– Interviews de travailleurs du Livre.

Taupe rouge banques

Depuis plusieurs années maintenant, les militants marxistes révolutionnaires lecteurs et diffuseurs de Rouge s’expriment dans les bureaux et centraux des PTT par des feuilles « Taupe Rouge » sur la situation politique nationale et internationale, sur les problèmes posés aux postiers dans leur lutte contre l’emprise du capital et de ses lois.

Dans cette brochure, Rouge rassemble les principaux thèmes que développent les marxistes révolutionnaires dans les PTT pour répondre à la politique du pouvoir.

Cette brochure ne prétend répondre à coût : il s’agit plutôt de montrer comment s’articulent entre eux les différents axes de lutte des travailleurs des PTT aujourdhui.

Par delà les diverses formes de division, ces axes de lutte peuvent faire l’unité des travailleurs face au pouvoir, des militants syndiqués à la CGT ou à la CFDT, de tous ceux, organisés ou non qui sont prêts à se battre pour imposer les droits des travailleurs.

Plus globalement, ces axes de lutte s’intègrent dans la lutte des marxistes révolutionnaires à laquelle le PROGRAMME D’ACTION donne un cadre et des perspectives politiques qui correspondent à la situation politique, économique et sociale en France. A ce titre, il s’agit là d’une contribution au débat de tous les travailleurs qui se réclament du socialisme.

Programme d’Action présenté par ROUGE

– La crise économique et le plan des patrons
– L’inflation
– Le chômage ? les licenciements ?

– Contre le plan des patrons, le plan d’action des travailleurs
– Contre la hausse des prix
– Contre les licenciements, contre le chômage
– Contre toute division de la classe ouvrière
– Travailleurs français, immigrés : même patron, même combat !
– Pour la libération des femmes
– Pour la fusion syndicale, pour l’unité dans la lutte, pour l’unité dans le soutien aux luttes ouvrières
– Comme à LIP : action directe, contrôle ouvrier, grève active
– Ouvrons le procès de l’exploitation capitaliste
– Contre le gouvernement de guerre civile

– Pour l’union de tous les travailleurs sur une base de classe
– Soutien aux luttes des jeunes
– Contre la rentabilisation capitaliste de l’université
– Contre le démantèlement de l’Education nationale
– les cadres
– Les enseignants
– Les petits commerçants
– Les paysans

– Pour un gouvernement des travailleurs
– Auto-organisation des travailleurs
– Assemblée constituante
– Nationalisations
– Gestion des entreprises
– Salaires
– Temps de travail
– Armée – police
– Internationalisme prolétarien

– Un congrès des choix. Jcbracq
– La place de la CFDT et de la CGT dans notre implantation dans la classe ouvrière (en guise de réponse à Victor). Radot.

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